Non aux 210 camions !

Le Préfet de Seine-et-Marne a pris l’arrêté d’exploitation autorisant la société Suez à lancer son projet de développement d’activités sur son site d’Isles-les-Meldeuses (Valorpole). Cette décision, lourde de conséquences, nous amène à interpeller l’État, y compris s’il nous semble essentiel de privilégier un dialogue républicain constructif et responsable faisant appel au bon sens.

Si nous refusons de nous positionner a priori, pour ou contre ce projet industriel, il est de notre responsabilité d’exiger une totale transparence sur ses conséquences éventuelles pour notre territoire. C’est le moins que nous devons à nos habitants : actuels et à venir.

Nous nous refusons à signer un chèque en blanc pour un projet auquel nous n’avons été ni associés, ni concertés, et sur lequel subsistent trop de zones d’ombres et de non-réponses aux observations argumentées émises lors de l’enquête publique, alors qu’il concerne directement nos communes et risque de menacer l’intégrité de sites écologiques et environnementaux majeurs pour nos habitants et la biodiversité locale. D’autant qu’au regard de la durée d’exploitation consentie (près de 30 ans), ce projet impactera irrémédiablement et durablement notre région. Il concerne également les générations à venir.

Nous dénonçons l’absence des études d’impact préalables indispensables. Aux yeux des élus locaux, il y a deux poids, deux mesures entre ce que l’État exige de nos collectivités pour tout aménagement urbain et ce qu’il ne demande pas aux industriels pour un projet d’une telle dimension, c’est inacceptable.

Nous rappelons que l’essentiel des déchets, provenant quasi exclusivement du Grand Paris, avant d’être « déversés » sur le site, traverseront toute l’Île-de-France. La vocation de la Seine-et-Marne n’est pas de devenir la décharge du Grand Paris, notre département a bien d’autres atouts à faire valoir.

Voilà ce que le Maire de Trilport a indiqué au Préfet de Seine-et-Marne lors du long entretien que ce dernier a eu l’amabilité de lui accorder en décembre dernier.

Au-delà des courriers signés par Jean-François Parigi, Président du Département de Seine-et-Marne, de nombreux parlementaires, les Présidents des intercommunalités concernées et beaucoup de maires, la Ville de Trilport a déposé un recours gracieux. Il constitue un appel à un dialogue responsable, transparent, serein, apaisé et à l’intelligence collective.

Il serait dommage d’aller plus loin, nous y sommes prêts si nécessaire.