Non aux 210 camions !

Madame, Monsieur

Les conséquences potentielles de l’extension du site Suez d’Isles-les-Meldeuses sur le cadre de vie de nos habitants, les mobilités d’un territoire déjà trop saturé, l’intégrité d’espaces naturels majeurs voisins, dont la réserve naturelle du Grand Voyeux sont à l’origine de la mobilisation de la ville de Trilport.
La commune est intervenue à chaque étape de la procédure en : faisant savoir et jouant un rôle de lanceur d’alerte, devant le manque de transparence du projet auprès des habitants et des élus du secteurs, en mobilisant élus et médias, en déposant une contribution à l’enquête publique.
Elle a également déployé ce site internet afin d’informer au mieux nos concitoyens.

Le Commissaire Enquêteur dans l’avis favorable sans réserve délivré n’a apporté aucune réponse concrète aux observations pourtant argumentées de la ville comme de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux, ni tenu compte des recommandations de la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale.
Situation qui a conduit Jean Michel Morer, maire de Trilport, à demander audience au préfet de Seine et Marne. Suite à cet entretien et à la qualité d’écoute du préfet, la ville a privilégié dans un premier temps la voie du recours gracieux pour demander l’annulation de l’autorisation d’exploitation, au regard de l’absence :
o    D’une véritable concertation avec toutes les collectivités (communes et intercommunalités) directement impactées par le projet, dont la ville de Trilport ;
o    Des études d’impact amont indispensables à un projet de cette nature. Quels conséquences pour nos mobilités quotidiennes, le cadre de vie et la sécurité de riverains vivant dans des rues totalement sous dimensionnées, comme pour l’intégrité de patrimoines naturels aussi emblématiques que la réserve régionale du Grand Voyeux ?

Ce n’est pas à nos communes et leurs habitants, actuels et futurs, de s’adapter aux exigences industrielles et économiques de la société Suez mais bien l’inverse. Il est essentiel de protéger nos territoires contre la multiplication de ce type de projet, la Seine-et-Marne n’a pas pour vocation de devenir la décharge du Grand Paris, elle a bien d’autres atouts à faire valoir.

Avec ce recours au Tribunal Administratif, nous entrons dans une nouvelle phase. Il est important pour notre territoire et ses habitants, eu égard aux enjeux sociaux et environnementaux, de poursuivre cette mobilisation.
Nous devons disposer de toutes les informations et indicateurs sur le développement de ce projet industriel et ses conséquences : cadre de vie, protection de l’environnement et flux de camions généré.

C’est aussi pour cela qu’il est crucial d’obtenir la réalisation d’études d’impacts que l’État imposent à nos collectivités pour toute opération d’urbanisme d’envergure. Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures et la qualité de vie de nos habitants n’est pas une variable d’ajustement. Ces études sont d’autant plus nécessaires que si l’impact de ce projet est à peu près maitrisé jusqu’en 2028, le pire est à craindre pour la suite.